Commentaire du Docteur Guimberteau

Quand vous allez commencer à observer et explorer ces séquences filmées, vous allez vous trouver tel que je fus en prenant ces images. C’est à dire sans avoir préparé le moindre scénario, sans intention préconçue. Non , juste filmer et filmer si c’est possible, car les conditions techniques sont terriblement contraignantes. Tout d’ abord purement matérielles, l’ endoscope dont la lentille peut se casser , la roulette de mise au point qui peut se bloquer, la caméra qui ne se déclenche pas, la lumière froide pas assez intense , l’image sur l’ écran qui reste trop petite , l’enregistreur qu’ il faut réinitialiser sans raison apparente , l’ infirmière stagiaire qui se trompe de bouton et qui n’ enregistre pas. À cela se rajoute, la qualité de l’image altérée par des gouttelettes de vapeur d’eau, des taches de graisses etc, … La technique de prise de vue a changé aux grés des développements technologiques et des années.

2 phases sont à distinguer

La première est située entre 2001 et 2009. Un endoscope classique HOPKINS STORZ pour exploration du genou avec une angulation à 35 degrés et une caméra de qualité moyenne TRICAM STORZ à 72 dpi. Les séquences sont bonnes, la pixellisation est un peu large mais a permis de réaliser «  Promenades sous la peau » notre premier film, le plus connu.

Durant la 2 éme période entre 2010 et 2015, un autre endoscope est utilisé pour hystéroscopie du col utérin dit de contact HOPKINS STORZ 30° contact HAMOU Diamètre 2.9 mm X60 avec un grossissement de 25 à 80 fois combiné avec une camera Karl Storz Image One et une alimentation en lumière froide source Xenon Nova. L’enregistreur est en qualité ProRes KIPRO AJA HDV 10. La première période nous avait permis de commencer à comprendre, la deuxième va nous donner confirmation de nos concepts mais aussi des images de toute beauté.

Entre autres raisons, ouvrir ce site de présentation de vidéos est sous tendu par le désir de partager et de faire apprécier la beauté de notre matière vivante par toutes et tous.

Le nombre de séquences pourra peut être paraître fastidieux mais 2 raisons y président. La première est de répondre à quelques commentaires qui cataloguaient ces séquences en artefacts. La deuxième est que même si a priori vous pensez avoir tout vu, il ne faut pas en rester là, chaque séquence bien observée en détail, lentement va permettre de nouvelles observations et enrichir le débat. Vous y trouverez sans doute des choses qui me sont passé inaperçues. Soyez libres de faire des zooms, des ralentissements, des changements de lumière et contraste. L’étude dès le départ était sous tendue par la compréhension du glissement car son rétablissement est essentiel pour un chirurgien.
Je devais comprendre un mécanisme qui permet la progression maximale sans rupture, sans influence mécanique sur les tissus périphériques, absorbant la force, capable de transporter l’énergie dans l’effort et tout cela dans la continuité fibrillaire. Un vrai challenge !

Puis ces observations troublantes m’ont entraîné vers un monde éloigné de la rationalité habituelle et m’ont fait apprécier beaucoup d’aspects de la vie médicale scientifique et générale de façon différente.

J’ espère que dans le futur, d’ autres chirurgiens et scientifiques continueront ce type d’ exploration du vivant, dans d’ autres zones anatomiques mal explorées, enrichiront cette vidéo librairie et contribueront à une nouvelle définition de ce qu’ est la matière vivante .

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